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Le travail de la photographe brésilienne Tanara Stuermer cherche à explorer les interférences relationnelles qui conditionnent les rapports humains contemporains. Pour elle, les préjugés, les peurs, les çet les lieux où ils vivent. Préoccupée par les questions environnementales, elle a choisi d’utiliser la matière « plastique », omni-présente dans nos vies, pour développer cette réflexion et lui donner une représentation visuelle. Le plastique bloque le soleil, la pluie, le vent, protège la nourriture, sert de protection entre les individus. Il a aussi été fortement présent dans le monde pandémique des périodes de Covid. Parfois transparent, presque invisible, il est dépourvu de goût et d'odeur et pourtant on ne peut l’ignorer.

Les photographies de Tanara Stuermer nous montrent que l’omni-présence artificielle du plastique manifeste un désir de distance, un refus du contact humain direct. On peut toujours voir ce qui est de l'autre côté, mais on ne peut plus le toucher ; on peut imaginer ce qui se passe de l’autre côté, mais on ne peut plus sentir. Tout est flou, incertain, inhumain... Ainsi naissent des images qui se rapprochent de l'abstraction ; il n’y a plus de hiérarchie entre le premier et l’arrière-plan, tout se mélange, tout est ramené à la surface. Comme dans une tentative de dessiner ce que sera notre futur si nous n’arrivons à pas à éliminer de nos vies la matière plastique et les interférences qu’elle provoque. Cette série a été sélectionnée pour le spectacle du Festival de photographie Paranapiacaba 2023 et a été produite à Paris et à Rio de Janeiro.

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